Premières rames intégralement métalliques du métropolitain parisien, les "Sprague-Thomson", du nom de leurs constructeurs Franck J. Sprague (1857-1934) et Elihu Thomson (1853-1937), ont été en service de 1908 à 1983. Elles ont tiré leur révérence le 16 avril 1983 sur la ligne 9 à la station Porte de Saint-Cloud à la fin du service.
Sprague Thomson en circulation sur le réseau métropolitain
Sprague-Thomson - Station Assemblée Nationale
Après leur retrait, le matériel Sprague-Thomson est conservé par la RATP. Deux rames entières sont classées au titre de monuments historiques. Particulièrement solides et puissantes, certaines des motrices ont été utilisées comme tracteurs affectés aux convois travaux jusqu'en 2011.
Tracteur Sprague-Thomson
Le saviez-vous ? le matériel Sprague-Thomson était équipé d'ampoules à baïonnettes pour éclairer l'intérieur de ses voitures. Cependant, certains passagers profitaient de leur voyage pour en dérober. Les nouveaux modèles de Sprague-Thomson ont été équipés d'ampoules plus larges que celles du vendues dans le commerce, pas compatible pour une utilisation domestique, afin de stopper les vols.
Dès sa création en 1900, le métro parisien est divisé en deux classes : la première et la seconde. La première offre un confort avec ses sièges en cuir, tandis que la seconde dispose de sièges en lattes. Bien qu'abolie une première fois en 1946, la première classe est définitivement supprimée en 1991. Il est important de noter que le métro français est le seul au monde à avoir été doté de classes !
Première classe d'un matériel Sprague-Thomson
Seconde classe d'un matériel Sprague-Thomson
Extrait du JT sur la fin des classes dans le métro - 1991
Le ticket est l'accessoire par excellence du métropolitain. Sa forme, sa couleur et son prix ont évolué au fil du temps pour s'adapter aux nouveaux besoins. Découvrez ci-dessous, les principaux tickets depuis leur création :
1900 - Les premiers tickets
1925 - Tickets avec lettres correspondant aux évolutions tarifaires (A à Z):
1941 - Première carte hebdomadaire de travail
1973 - Apparition du ticket à bande magnétique
1978 - Apparition du ticket jaune à bande magnétique marron (jusqu'en 1992)
Pour le plaisir, je vous propose de visionner la vidéo promotionnelle de la RATP visant à changer l'image des transports en commun en mettant en avant ce ticket jaune à bande magnétique marron.
Publicité RATP "T'as le ticket chic!" - 1982
1991 - Suppression de la tarification de 1ère classe
2001 - Apparition de la carte Navigo
Avant l'apparition du ticket à bande magnétique en 1978, un employé du métropolitain était en charge de composter les tickets des voyageurs à l'entrée de chaque station. Nommé "poinçonneur", il utilisait une pince à composter, le poinçon, afin de faire des trous dans les tickets, symbole de validation du titre. Il disparait au début des années 1970, au profit des machines de contrôle des tickets.
Poinçonneurs compostant les titres de transport
Le poinçon - Machine à composter
Tickets compostés (avec les trous)
Le célèbre chanteur français Serge Gainsbourg (1928-1991) a écrit une chanson sortie en 1958 nommée "Le poinçonneur des Lilas" où il raconte le quotidien du métier. Cette chanson fut son premier succès. Vous pouvez l'écouter à partir de la vidéo ci-dessous :
Vidéo-Clip "Le Poinçonneur des Lilas" de Serges Gainsbourg
Plaque commémorative de la chanson de Gainsbourg- Station Porte des Lilas
Le Plan Indicateur Lumineux d'Itinéraire appelé couramment PILI (en abrégé), est un appareil permettant aux voyageurs de trouver leur trajet. Mis à disposition dans de nombreuses stations dès 1937, ce dispositif qui contient un plan du réseau métropolitain derrière une vitre, permet grâce à un clavier comportant des boutons pour chaque stations, d'avoir une série d'ampoule qui s'illumine sur le plan, indiquant le chemin le plus rapide à emprunter du point de départ à la destination souhaitée. Il disparait progressivement à partir des années 1990.